Le 5 juin, la ministre des armées Florence Parly a annoncé la mort du chef d’AQMI, la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique. Malgré cette perte et des divisions internes, les groupes djihadistes du Sahel ne ralentissent pas leur activité.

Trois hommes dominent maintenant les forces islamiques de la région sahélienne. En 2017, plusieurs groupes islamistes se sont réunis au sein du Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans (GSIM), aujourd’hui dirigé par le touareg Iyad Ag Ghali. Dans ce groupe, le peul Amadou Koufa étend son influence par le biais de l’entité qu’il dirige, la katiba Macina. Ces deux homme sont affiliés à l’organisation Al-Qaïda. 

A la tête de l’antenne de l’État islamique au Sahel, un troisième homme, Adnan Abou Walid Sahraoui, désigné comme « ennemi prioritaire » par les forces françaises.

Enracinés sur les territoires de Mauritanie, du Mali et du Niger, les groupes armées djihadistes progressent vers le sud. Le 25 mai dernier, une opération militaire conjointe entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire avait pour but de stopper leur avancée vers le fleuve Comoé, zone frontalière entre les deux pays. 

Dans la même région, une attaque djihadistes contre la base des forces de sécurités ivoiriennes à Kafolo a fait une dizaine de morts parmi les militaires, tôt ce matin.

Le conseil de sécurité de l’ONU, réuni le 5 juin dernier, a salué l’action du G5 Sahel dans la région avec quelques réserves compte tenu des exactions commises sur la population civile. Amnesty International accuse des soldats maliens, burkinabés et nigériens d’être à l’origine de la disparition de près de 200 personnes en quelques mois. 

C’est dans ce contexte tendu que la Coalition internationale pour le Sahel, entité de coopération lancée le 28 avril dernier, devrait se réunir pour la première fois demain, le 12 juin.

Le directeur du Centre Afrique subsaharienne répond aux questions de Fabienne Sintes, pour « Un Jour dans le Monde » sur France Inter.

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